Quel est le rôle du conseil du prud’hommes dans le règlement des litiges entre salariés et employeurs ?

Conseil du prud'hommes

Le conseil des prud’hommes est une institution légale qui a pour rôle de faire respecter la loi sur les affaires touchant les problèmes de droit du travail. Ayant une grande responsabilité vis-à-vis des salariés et de l’employeur, il peut aussi intervenir auprès des parties concernées en tant qu’arbitre dans le cas de constatation de licenciement sans cause réelle, de rupture du contrat, le non-paiement des salaires, les diverses indemnités, les harcèlements sexuels, et même les cas de discrimination. Toutefois, avant de saisir le tribunal d’exception du conseil, les concernés disposent d’un délai suffisant pour traduire l´affaire en justice. Et pour régler les litiges, des confrontations des preuves peuvent se faire à l’amiable. Si vous êtes frappées par un cas d’injustice au bureau, il y a lieu de consulter l’intégralité de l’article.

Le cas d’un licenciement abusif

Si vous êtes victimes de licenciement pour raison personnelle, ou une situation économique difficile, ou une perte de confiance à cause d’une situation financière désastreuse, ou encore victime d’une zizanie conjugale n’affectant pas l’activité de l’entreprise. Il faudrait saisir le conseil  prud homme, pour demander dommages et intérêts. Assurez-vous que votre recours doit se faire dans les 2 ans à partir de la notification de licenciement. D’ailleurs, la Cour de cassation estime que le comportement du salarié n’entraînait aucun trouble pour l’entreprise et déclare un cas de licenciement abusif. Cette décision est l’occasion de préciser : ce qui relève de la vie personnelle (notion plus large que la vie privée, puisqu’elle englobe tout ce qui n’est pas la vie professionnelle), situation économique adéquate ou problème conjugal ne peut constituer une faute, susceptible d’une sanction disciplinaire. Dans les affaires rapportées ci-dessus, le salarié ou l’entreprise était dans une mauvaise passe, mais cela ne créait aucun trouble majeur pour la bonne marche de la vie de la société. Le licenciement ne se justifiait donc pas. La personne concernée pourrait demander justice auprès des prud hommes. De même la procédure pourrait se faire en ligne.

Le non-paiement des salaires

Dans le cas d’une situation préoccupante pour un salarié qui n’a pas reçu son salaire à temps et craint d’être licencié. Pour atténuer les effets d’une telle situation, le législateur de droit a mis en place un certain nombre de mesures destinées à le protéger contre le risque d’insolvabilité de l’entreprise en assurant, le plus rapidement possible, le règlement des salaires. Le salarié peut saisir le conseil pour faire pression sur l’entreprise et règle le montant dans les meilleurs délais. Sachez tout de même que le délai entre deux paies ne doit pas dépasser un mois. C’est la périodicité du paiement qui est obligatoire mais, en réalité, il n’existe aucune règle quant à la date précise de paiement. Toutefois, ne sont pas concernés par ce système de paiement, les travailleurs saisonniers, intermittents, à domicile ou temporaire. Ces catégories professionnelles doivent être rémunérées au moins deux fois par mois à seize jours au plus d’intervalles. Si des cas de non-paiement de salaires surviennent, le conseil règle le litige à l’amiable auprès de l’employeur. Toutefois la voie de recours ne doit pas excéder 3 ans à compter de la date normale de la rémunération du salarié.

Les indemnités compensatrices dans la procédure de démission

Un contrat de travail à durée indéterminée peut être rompu à l’initiative d’un salarié. Ce dernier doit respecter une période de préavis fixée par la convention collective, le contrat de travail ou les usages professionnels. En cas de non-conformité, l’employeur peut saisir le conseil des prud hommes et exiger le versement d’une indemnité compensatrice. Ce conseil veille à ce que la loi soit respectée entre les deux parties. Dans le cas d’une démission ou la rupture du contrat de travail par le salarié, le montant de l’indemnité doit être égal à la somme qu’il aurait normalement perçue s’il avait respecté le préavis. Les indemnités auxquelles peut prétendre le démissionnaire sont limitées :

- à l’indemnité compensatrice de congés payés non pris ;

- aux sommes versées au titre de la participation dans l’entreprise lorsque celle-ci emploie plus de 100 personnes ;

- éventuellement, à une indemnité de départ à la retraite, si l’intéressé est âgé de soixante ans ou plus ;

- à une indemnité compensatrice de non-concurrence en contrepartie de l’observation de celle-ci lorsque son contrat de travail comporte une telle clause.

Toutefois, le salarié peut saisir le conseil si l’employeur évite de respecter ses droits.

Le cas de harcèlement sexuel

Le harcèlement sexuel est insupportable parce qu’il est contraire à la dignité humaine. Aussi, le législateur a pris des dispositions visant à protéger les salariés victimes de tels agissements. Désormais, toute personne qui, abusant de son autorité, donne des ordres, profère des menaces ou exerce des contraintes sur un salarié pour obtenir des faveurs de nature sexuelle s’expose à une sanction. Si le législateur ne précise pas quelles fonctions doit exercer celui qui pratique le harcèlement, la notion d’autorité vise les employeurs, leurs représentants, toute personne ayant autorité sur la victime, ou des clients importants. Ce qui n’exclut pas la possibilité, pour un employeur, de prendre des mesures disciplinaires contre un salarié qui en harcèle un autre, qu’il ait ou non-autorité sur la victime. En ce qui vous concerne, vous êtes victime de pressions exercées par votre employeur. Dans l’hypothèse où il vous licencierait, parce que vous refusez de céder à ses avances, vous pourriez invoquer le caractère abusif de la rupture du contrat de travail par ce motif. En cas de chantage sexuel, vous pouvez saisir le conseil des prud’hommes pour demander une résolution à l’amiable. Et dans tout le processus qui suit le traitement du dossier, le conseil peut envoyer une mise en demeure aux personnes concernées et à la confrontation des faits devant le Conseil.

Les problèmes de discrimination à l’égard du genre et de la race

Si vous vous estimez victime d’une discrimination tenant à votre sexe, votre race, votre religion ou pour une situation de handicap physique. Ces problèmes peuvent survenir lors d’un entretien d’embauche ou d’un poste de responsabilité. Pour la faire cesser, contactez directement le conseil. La durée du délai pour réagir ne doit pas excéder 5 ans pour une constatation de discrimination. Il vous appuie dans les démarches pour faire respecter la loi et agira en justice en votre nom. Dans tous les cas, la charge de la preuve incombera à votre employeur. En clair : c’est lui qui devra fournir au juge les éléments prouvant qu’il n’y a pas eu violation du principe de l’égalité de traitement. Par exemple, lors de l’entretien d’embauche, on ne peut vous refuser un poste en raison de votre sexe, votre nationalité, ni même de votre âge, sauf lorsque cette condition résulte des textes législatifs ou réglementaires. De même, votre candidature ne peut être écartée en considération de votre situation de famille, vos mœurs, opinions politiques, etc. Sauf inaptitude constatée par le médecin du travail pour le handicap physique ou dans le cas d’une grossesse pour une femme.

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